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5 novembre 2023

Jeudi 9 Novembre 2023

pilier église Blocau

 

 

Pilier

 

Depuis son retour de la clinique Pasteur, maman vit chez moi. Tout le temps.

On a opté pour cette « solution » pendant sa courte hospitalisation à Toulouse, toutes les deux (de mon plein gré), avec l’assentiment («  Qui ne dit mot, consent ») de mes frères.

…Puisqu’elle ne se sentait plus capable de vivre seule, puisqu’elle ne voulait pas retourner au SSR de M. non plus, encore moins en EHPAD, puisque moi je ne voulais pas aller vivre en permanence chez elle, dans la maison familiale…

…Puisque ça semblait tout simplement plus « commode » à tout le monde : elle, mes frères et moi.

Depuis le 7 septembre, nous vivons donc ensemble dans ma maison de ville, à deux pas de la rue où mes parents, jeunes  mariés, étaient restés locataires pendant six années chez un marchand de vin.

Maman se plaisait beaucoup dans ce quartier, c’est là qu’elle était devenue mère pour la première fois, comblée :

-«je "tenais" la fille, au cas où par la suite je n’aurais plus que des garçons ! » (Ce qui fut le cas).

Combien de fois l’ai-je entendue dire ça en parlant de ma naissance !

Enfant, j’y voyais presque une menace, moi je trouvais plus intéressant et amusant d’être un garçon.

Une fille était assignée à résidence, elle  devait apprendre à  "tenir"  (encore ce verbe !) une maison. C’est ce qu’elle a essayé de m’inculquer, sans excès, elle y croyait, ne reniait pas sa propre vie, mais espérait pour moi une émancipation qui passerait plus par l’instruction et le travail que par le mariage.

L’évolution de la société (l’air du temps ?) y a pourvu.

Mais voilà,  je suis restée le cul entre deux chaises, je n’ai pas réalisé mon rêve de petite fille des années 60 : « rencontrer le prince charmant et ils eurent beaucoup d’enfants », ni mon rêve d’adolescente : "être libre comme un oiseau"…

La boucle est bouclée, je n’échapperai pas à ma destinée : je supporterai, je serai un pilier un peu branlant et abîmé mais je "tiendrai bon" (Tiens, le revoilà celui-là !)

 

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